Interview du garage du Garric
INTERVIEW DU GARAGE DU GARRIC - membre Proximeca
Nous profitons du début de l’été 2021 pour faire un tour dans le Sud de la France. Rendez-vous à Anglès (81) pour fêter la première année d’ouverture du Garage du Garric - ASEI ! Laurent Soum nous parle de son établissement, seul garage de ce type en Midi-Pyrénées, dont le but est l’accompagnement, l’éducation et l’insertion des personnes en situation de handicap, dépendantes et fragilisées. Focus sur ce garage qui ambitionne de contribuer à faire changer le regard des gens sur le handicap !
Laurent, pouvez-vous nous parler de la création du garage ?
Le projet du garage du Garric a commencé il y a 7 ans ! A Anglès, en milieu rural, nos jeunes avaient de plus en plus de difficultés avec les métiers dits « anciens » tels que la mécanique, la menuiserie ou les métiers des espaces verts. Pour remédier à cela, le directeur en poste à l’ESAT à cette époque, voulait que nous devenions plus attractifs et donc que nous réfléchissions à la création d’un nouvel atelier de réparation automobile qui puisse accueillir des jeunes travailleurs en situation de handicap.
Il faut savoir qu’en France il y a très peu d’ESAT qui ont un atelier mécanique et de mon côté j’avais déjà beaucoup de demandes de la part des instituts (IME, IMP, IMPro) qui ont des adolescents qui s’intéressaient à la mécanique automobile et qui avaient du mal à trouver une structure.
J’avais une formation totalement différente car j’étais cuisinier de formation. Je faisais quand même partie de plusieurs club de voiture anciennes et j’ai baigné dans l’automobile avec mon grand-père, mon oncle et mon frère qui m’ont sensibilisés à ce milieu. Ce n’est que très récemment que j’ai officiellement terminé ma formation de réparateur automobile ! Au commencement du projet, je travaillais dans un atelier qui fabriquait des modules pour des simulateurs de conduite dans un société leader international basée sur Montpellier et j’avais déjà une forte expérience dans la mécanique, je me suis alors dit que je pouvais mettre à profit mes compétences au service des jeunes de la région.
Pour monter le projet, j’ai rencontré M. Canto, responsable de l’atelier de l’ESAT à Villeneuve les Maguelone, qui m’a très bien accueilli, qui m’a expliqué sa façon de fonctionner et surtout qui m’a mis en contact avec Olivier Singla de la société PAO.
En quoi la rencontre avec PAO a-t-elle été déterminante pour votre projet ?
Notre rencontre avec PAO a été déterminante en tout point. Ils se sont montrés très disponibles, et toujours prêt à répondre à nos questions. Ils ont été patients face aux démarches administratives et toujours de bons conseils. Ils ont passé beaucoup de temps pour la mise en place du projet, notamment sur les devis pour l’équipement du garage. La collaboration entre eux et nous s’est toujours très bien passée et c’est en grande partie grâce à eux que le projet à pu voir le jour !
Nous pouvons aussi compter sur eux au niveau de la qualité des pièces. Nous utilisons majoritairement des pièces Tecdrive pour nos réparations et cela nous permet de proposer des prestations à des tarifs intéressants pour nos clients.
Où en est le garage aujourd’hui ?
Nous n’étions pas forcément rassurés car nous sommes assez isolés géographiquement mais au final quand nous avons ouvert l’année dernière, les habitants d’Anglès étaient sans garage à proximité depuis 5 ou 6 ans, donc la demande était très forte. Finalement, nous avons aussi des clients qui viennent d’un peu plus loin car ils s’y retrouvent au niveau du service et des tarifs que nous proposons. Aujourd’hui ce sont 8 à 10 personnes qui travaillent quotidiennement au garage (atelier mécanique + atelier simulateur de conduite + matériel espace verts) dont au moins 6 personnes uniquement dédiées à la réparation automobile.
Nous venons de fêter notre première année, et plus de 500 véhicules sont passés par le garage avec une moyenne de 14 à 20 véhicules par semaine.
Nous avons réussi a créer une relation de confiance avec nos clients, bien qu’au début il y avait toujours un peu de méfiance. Nous avons prouvé que nos réparateurs, bien qu’handicapés, étaient capable de réaliser du bon travail !
En quoi le réseau Proximeca vous aide dans votre activité ?
Dans un premier temps, le réseau nous a été très utile pour la création de nos panneaux qui nous permettent aujourd’hui d’être visibles, et au niveau de la communication pour nous faire connaître sur notre secteur !Aujourd’hui, on a des équipes réactives avec qui travailler en plus d’un panel de services complet ! Nous affichons un dynamisme commercial tout au long de l’année ce qui nous permet d’être tout aussi compétitifs que nos voisins des grandes villes au niveau des tarifs. Récemment ,nous avons mis en place le service de carte grise, nous allons proposer le service de véhicules neufs à la vente et nous nous sommes équipés de la station de décalaminage avec Flexfuel grâce aux contacts que nous avons avec Proximeca.
Nous commençons à nous servir de tous les outils que propose le réseau et nous en sommes vraiment contents . De plus, en appartenant à un réseau, cela nous permet de nous retrouver régulièrement avec nos collègues et membres Proximeca. Nous qui sommes plutôt loin des autres physiquement, nous sommes très attachés à ce côté humain et à la convivialité que Proximeca et PAO s’attèlent à entretenir !
Ces réunions et conventions nous permettent d’une part de faire une pause en dehors du contexte professionnel, mais également de confronter nos expériences, nos difficultés et parfois de trouver des similitudes et des solutions avec nos confrères réparateurs. C’est très important pour nous de pouvoir voir ce qu’il se passe ailleurs.
Article publié dans l’AGRA News n°27